Les inondations peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur les archives et documents anciens, qu’ils soient conservés par des institutions publiques, des professionnels ou des particuliers. Lorsqu’ils sont touchés par l’eau, ces supports fragiles deviennent extrêmement vulnérables : les fibres se délitent, les encres coulent, les moisissures apparaissent très vite. Pourtant, tout n’est pas perdu. Voici les bons réflexes à adopter et les erreurs à éviter pour augmenter les chances de sauvetage de vos documents sinistrés.
Pourquoi l’eau est-elle si destructrice pour les archives ?
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas uniquement la présence d’eau qui est problématique, mais l’humidité persistante. Elle favorise très rapidement :
La prolifération de champignons et de moisissures (en moins de 48h)
La dégradation des encres, qui peuvent baver, migrer ou disparaître
Le collage des pages entre elles
La déformation des papiers, cartons, reliures et couvertures
Les documents manuscrits, les photographies, les plans anciens ou les parchemins sont parmi les plus vulnérables.
Premiers gestes en cas d’inondation
Voici ce que vous devez faire immédiatement, si possible dans les premières heures :
Sécurisez l’accès à la zone (coupez l’électricité, portez des gants et un masque)
Ventilez les lieux pour réduire l’humidité ambiante
Ne tentez pas de sécher au sèche-cheveux ou au soleil : cela provoque des déformations irréversibles
Ne séparez pas les pages collées entre elles
Prélevez les documents dans des bacs plastiques ajourés si possible
Placez-les dans des sacs hermétiques au congélateur si une prise en charge rapide n’est pas possible
Le plus important : agir sans tenter de restaurer soi-même. Toute manipulation mal réalisée peut empirer la situation.